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Mon Amie la colère

La Colère, cette émotion mal-aimée qui pourtant est tout aussi essentielle que les autres émotions… si on comprend sa fonction !

La colère est là comme une information pour nous rappeler que nous existons, que nous avons une identité et des valeurs importantes qu’il est important et essentiel de nourrir. Si nous nous oublions et laissons empiéter notre territoire, la colère est là pour nous aider à poser nos limites et à dire « non ».

Mais nous ne la sentons plus, car on nous a appris qu’elle était mauvaise conseillère, alors on accumule, on renie, on évite, on dit oui alors que l’on pense non et un jour la coupe est pleine et elle déborde !

On rugit, on est hors de soi et du coup on accuse la colère de nous faire sortir de nos gonds, alors que si on l’avait écoutée, on n’en serait pas arrivé là !

La colère ne nous dépasse que si nous n’entendons pas ce qu’elle a à nous dire et à nous enseigner. Elle nous aide à poser nos limites et à nous aimer.

De plus il est essentiel de distinguer le comportement issu de la colère et la colère elle-même !

Un comportement peut être à changer ou préjudiciable (je hurle, je tape, je trépigne) mais la colère (l’émotion), elle, elle est toujours bonne. C’est un cri d’amour pour soi. Elle nous invite à aller voir ce qui est important pour nous et à chercher en nous ce que nous avons besoin de nourrir pour revenir à l’amour de nous-mêmes…

Rose rouge dans main femme

Pourquoi lui a-t-on toujours dit que la colère était mauvaise ? N’y avait-il pas là un vrai malaise ?

Pourtant, la colère l’avait sauvée, d’un destin mal engagé…

Eh bien oui, on lui avait appris à être parfaite. Pas question pour elle de créer des tempêtes !

Elle avait donc toute sa vie été gentille sans sourciller, et tout cela dans le seul but d’être une femme adorée par ceux qui l’entouraient. Elle faisait donc ce qu’il fallait, parce qu’elle pensait que c’était cela aimer.

Elle n’avait jamais eu aucun émoi, car elle croyait qu’il ne le fallait pas. Bilan des courses : elle s’était oubliée. Et malgré tout ce qu’elle subissait, elle continuait à ouvrir ses bras plus grands, même devant les méchants. Elle était même devenue au fil des ans, la victime consentante de tous les mécréants.

Mais quelque chose de sournois était à l’œuvre. Tout ce qu’elle refoulait par trop d’années de non-dits se transformait en aigreur petit à petit. Cela pouvait même devenir de la violence, qu’elle projetait à l’extérieur pour éviter d’y faire face, ou de regarder sa colère dans une glace.

Elle finissait même par retourner cette colère enfouie, contre elle, jusqu’à en perdre son énergie de vie pourtant si belle.

Et plus les années passaient, et plus elle se mentait. Elle aurait pu même en mourir, si un jour elle n’avait pas appris à sentir et à rugir.

Un matin, allez savoir pourquoi, tout son refoulement explosa !

Tout cela parce qu’elle rêva d’un lion qui ne pouvait crier, et qui ne pensait qu’à partir loin, quand on lui bottait l’arrière train !

À partir de ce moment-là, elle sentit un feu dans son ventre… Elle sentit même la rage, celle de sa femme sauvage. Elle n’écouta plus les beaux discours, et comprit que la colère avait elle aussi affaire avec l’amour !

Quoi, mais n’importe quoi ! C’est quoi ce charabia ! Lui disaient les bien-pensants et les savants. Mais elle, elle n’écouta pas et appris quelque chose d’essentiel ce jour là . La colère est un cri d’amour pour soi.

Quand on s’est trop renié, elle vient nous rattraper pour nous sauver. Elle permet de poser ses limites et ses « non », pour enfin se respecter et s’aimer…

La colère est un cri de vie quand on a oublié d’exister ou que l’on s’est trop longtemps renié ! Elle permet de poser son identité et de crier : « Hé, ho ! Je suis là, surtout ne m’oublie pas ! »

Quand on sait qui on est et qu’on sait le poser, pas besoin de la colère pour nous guider ! La colère ne subsiste que parce qu’on ne veut pas qu’elle existe.

Elle ne reste que parce qu’on ne prend pas soin d’investiguer, que l’on a des besoins profonds refoulés et non satisfaits à respecter. Elle n’existe que parce qu’on n’a pas le courage de poser ce qui est important pour nous et pour son identité.

Si la colère était aimée pour ce qu’elle est vraiment, elle ne perdurerait pas éternellement… Elle prit donc un engagement ! Elle décida de s’aimer vraiment !

Et la colère qu’elle avait accumulée toutes ces années parce qu’elle s’était oubliée, n’eut plus besoin de lui donner de message, pour devenir une femme sage.

Et à compter de ce jour, elle sut vraiment ce qu’était l’amour. Mais un amour bien authentique, bien loin de celui qu’elle s’était obligée à donner parce que c’était ce qu’il fallait.

C’était un amour de cœur et de corps et non pas de tête, qui partait de son élan vibrant. La colère était donc une émotion qui l’avait aidée à aimer vraiment. Y auriez-vous cru un seul instant ?

CAROLINE GAUTHIER

Auteur du Roman initiatique « Au Nom du Corps »

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